Le monde du travail de demain
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Interview avec Audrey
sur le "Future of Work"

Nous avons remarqué que de plus en plus d’entreprises engagent des travailleurs indépendants (appelés freelances) en plus de leurs employés traditionnels. Cela se produit souvent dans les domaines de la technologie, du marketing, de la création de contenu, etc.
Aujourd’hui 1 français sur 4 est slasheur.
Un slasheur est une personne qui cumule plusieurs activités professionnelles. Il exerce donc plusieurs jobs en même temps. Le terme slasheur provient du signe typographique « / ».
Le phénomène du slasheur représente clairement l’évolution du mode de travail. De nos jours, les travailleurs cherchent de plus en plus à trouver des opportunités de travail qui leur permettent de diversifier leurs activités et d’exercer différentes compétences. Les travailleurs freelances, les slasheurs, sont devenus une force dans le monde du travail et de l’entreprise.
C’est pourquoi, la question du Future of Work est un sujet d’actualité.
Nous cherchons à comprendre comment les entreprises peuvent s’adapter à cette nouvelle réalité du travail ? Comment elles peuvent travailler avec des travailleurs indépendants et des slasheurs ? Et comment elles peuvent répondre aux besoins des travailleurs ?
On réalise donc cette interview avec Audrey, Entrepreneuse et fondatrice de L’orée Du Sud, pour connaître l’état d’esprit d’une jeune marque vis-à-vis de leur culture d’entreprise. Le but est d’aider les slashers à mieux comprendre comment surfer avec succès dans différents environnements de travail.

Rencontre avec Audrey, Entrepreneuse et fondatrice de L’orée Du Sud

Pour commencer, pourrais-tu présenter et nous décrire ton entreprise ?

"Je m’appelle Audrey, je suis maman et ancienne conductrice de travaux, avec une passion en tête : fabriquer mes propres cosmétiques. J’ai toujours fabriqué mes cosmétiques chez moi car je voulais avoir une démarche plus écologique. À la naissance de mon fils, par manque de temps, je n’ai pas pu continuer à fabriquer, et cela me peinait énormément. Grâce au soutien de mon mari, j’ai décidé de changer de vie et de créer ma propre marque de cosmétiques naturels. La savonnerie L’orée du Sud a donc vu le jour en octobre 2022 et pour le coup, je gère seule cette petite entreprise !"

Peux-tu m’en dire un peu plus sur ta marque et les produits que tu proposes ?

"L’orée Du Sud propose des savons artisanaux, déodorants, baumes, lessives. Nos cosmétiques sont 100% naturels, BIO et fabriqués à Marseille."

Comment décris-tu la culture de ton entreprise ? Quelles sont ses valeurs ? Comment veux-tu que tes employés se sentent ?

"Je suis beaucoup dans la transparence, je promeus un mode de vie plus sain, le retour au naturel. Je m’oppose au greenwashing, je suis la plus transparente possible dans mes compositions."

Selon toi, en 2030 l’espace idéal de travail ressemblera à quoi ?

"Selon moi, l’espace idéal serait de travailler à l’extérieur, où l’on a envie, où nous sommes inspirés afin d’être efficaces. Il est important aussi que le télétravail soit autorisé."

Quelle est ton opinion sur l’avenir du travail à distance et est-ce que tu autorises le télétravail au sein de ta boîte ?

"Je suis pour le télétravail contrôlé. Si l’on effectue son travail correctement, il n’y a aucun problème."

Est-ce que la semaine de 4 jours t’intéresserait ? Cela correspond à ta vision ?

"Je suis un peu mitigée par rapport à ça, je suis pour et contre. Un jour de moins voudrait dire qu’il faut rattraper sur les autres jours. Je pense qu’on ne peut pas faire tourner une entreprise 4 jours sur 7, ou soit il faudrait rallonger les journées, dans ce cas-là pourquoi pas."

Est-ce que tu laisses tes employés avoir une autre activité en dehors du travail ?

"Bien sûr, ça ne me dérange pas et ça ne me regarde pas à partir du moment où ils font bien leur travail !"

Que penses-tu de prendre un slasheur sur des missions ponctuelles ?

"C’est très bien quand on n’a pas encore de revenus, il est toujours utile d’avoir l’aide de quelqu’un."

Que penses-tu de l’intelligence artificielle ? Tu vois ça comme une opportunité ou plutôt un danger ?

"C’est pas mal avec modération, quand tu es entrepreneur solo ça peut être un bon assistant. Il m’aide beaucoup pour des articles de blog !"

Est-ce que tu penses qu’on devrait embaucher ceux qui n’ont pas de diplôme ?

"Oui, et non. Tout dépend du profil. Oui parce que certains sont très doués et peuvent avoir du mal à l’école. En plus, s’ils ont été formés dans une grande structure, c’est mieux. Personnellement, je n’ai pas vraiment le temps de former quelqu’un car en tant qu’entrepreneur solo, c’est un peu plus compliqué. Mais sinon, chacun peut avoir ses chances alors pourquoi pas."